L'influence de l'entraînement en résistance sur la masse musculaire, la force et la fonction physique
Analyse de l'étude :
"The influence of resistance exercise training prescription variables on skeletal muscle mass, strength, and physical function in healthy adults: An umbrella review"
Jonathan C Mcleod et al. J Sport Health Sci. 2024 Jan.
Traduction :
"L'influence des variables de prescription d'entraînement en résistance sur la masse musculaire, la force et la fonction physique chez les adultes sains : une revue parapluie"
L’entraînement en résistance est un élément très important d’une rééducation mise en place par les kinésithérapeutes. Grâce à cette méthode, le praticien peut améliorer certaines caractéristiques du muscle comme sa fonction, sa force ou sa trophicité. Dans l’application de cet entraînement de nombreuses variables peuvent influencer sa réussite comme la charge, la mise en échec, la vitesse, le nombre de séries, les temps de repos, l’organisation des exercices, la fréquence, le type d’action musculaire, la périodisation ou encore l’heure à laquelle les exercices sont réalisés.
Cette étude vise à déterminer les variables et l’apport de l’entraînement en résistance sur les capacités musculaires
Objectif :
L'objectif de cette revue générale était de déterminer l'impact de l'entraînement en résistance (RT) et des variables individuelles de prescription d'RT sur la masse musculaire, la force et la fonction physique chez les adultes en bonne santé.
Méthodes :
Conformément aux lignes directrices PRISMA (Preferred Reporting Items for Systematic Reviews and Meta-Analyses), nous avons systématiquement recherché et examiné les revues systématiques éligibles rapportant les effets de différentes variables de prescription de RT sur la masse musculaire (ou ses substituts), la force et/ou la fonction physique. chez les adultes en bonne santé âgés de plus de 18 ans.
Résultats:
Nous avons identifié 44 revues systématiques qui répondaient à nos critères d'inclusion. La qualité méthodologique de ces revues a été évaluée à l'aide d'un outil de mesure pour évaluer les revues systématiques ; des déclarations d’efficacité standardisées ont été générées. Nous avons constaté que la RT était systématiquement un puissant stimulus pour augmenter la masse musculaire squelettique (4 revues sur 4 fournissent des preuves partielles ou suffisantes), la force (4 revues sur 6 ont fourni des preuves partielles ou suffisantes) et la fonction physique (1 revue sur 1 a fourni des preuves). Charge de RT (6 examens sur 8 ont fourni des preuves partielles ou suffisantes), fréquence hebdomadaire (2 examens sur 4 ont fourni des preuves partielles ou suffisantes), volume (3 examens sur 7 ont fourni des preuves partielles ou suffisantes) et ordre d'exercice (1 examen sur 1 a fourni certaines preuves) ont eu un impact sur les augmentations de la force musculaire induites par la RT. Nous avons découvert que 2 revues sur 3 fournissaient des preuves partielles ou suffisantes que le volume de RT et la vitesse de contraction influençaient la masse musculaire squelettique, tandis que 4 revues sur 7 fournissaient des preuves insuffisantes en faveur de l'impact de la charge de RT sur la masse musculaire squelettique. Il n'y avait pas suffisamment de preuves pour conclure que l'heure de la journée, la périodisation, le repos entre les séries, la configuration des séries, le point final défini, la vitesse de contraction/temps sous tension ou l'ordre des exercices (concernant uniquement l'hypertrophie) influençaient les adaptations des muscles squelettiques. Le manque de données a limité la compréhension de l'impact des variables de prescription de RT sur la fonction physique.
Conclusion :
Dans l’ensemble, la RT a augmenté la masse musculaire, la force et la fonction physique par rapport à l’absence d’exercice. L’intensité (charge) et la fréquence hebdomadaire de la RT ont eu un impact sur les augmentations de la force musculaire induites par la RT, mais pas sur l’hypertrophie musculaire. Le volume RT (nombre de séries) a influencé la force musculaire et l'hypertrophie.